Une rétrospective de mes créations
Date de publication
1er octobre 2025
Temps de lecture
7 minutes
Thématique
Création
La rentrée 2025 m’a donné l’occasion d’organiser un vide-atelier pour vider les stocks de ma boutique en ligne. Je me suis alors replongées dans mes anciennes collections d’illustrations pour en faire l’inventaire. Cela m’a permis de me souvenir de quand, de comment et de pourquoi je les avais créées. Chacune d’entre elles a son histoire ! Dans cet article, je vous raconte leur genèse.
Ma toute première collection d’illustrations
À l’origine : un challenge de dessin
Tout a commencé en 2021 avec un challenge de dessin : l’Inktober. Il s’agit d’un rendez-vous sur les réseaux sociaux qui a lieu chaque année en octobre. Une liste officielle de 31 mots est proposée par un illustrateur renommé (Jake Parker). 📝 L’objectif ? Réaliser un dessin par jour tout au long du mois d’octobre en suivant cette liste.
Cette année-là, j’avais envie de faire des illustrations à la gouache. 🎨 Je trouvais que c’était une belle occasion de me familiariser avec ce médium que je n’utilisais pas tellement. Et pour pimenter un peu le jeu, je me suis imposée d’écrire un poème par jour (qui devait accompagner l’illustration). ✍️
Bon, évidemment, tout ça m’a pris beaucoup de temps, et je n’ai pas réussi à réaliser une illustration par jour. Mais j’ai quand même terminé le mois avec 18 créations que j’ai reliées dans un carnet. 🎉 Et surtout : je me suis éclatée avec la gouache ! J’ai commencé à tester des motifs et des couleurs, et ça m’a ouvert tout un champ des possibles. Un vrai bonheur !
De la création à l’élaboration d’une collection
Comme vous l’imaginez, j’ai passé beaucoup de temps sur ce challenge. Alors j’ai eu envie d’en faire quelque chose.
D’abord, j’ai imaginé des cartes poétiques avec au recto mon illustration et au verso le poème qui correspond. L’idée, c’était de pouvoir en faire soit une petite affiche pour décorer chez soi (c’est pour cela qu’elles sont imprimées au format A5), soit une carte à offrir à un proche. J’ai ainsi volontairement laissé de la place au verso pour que l’on puisse ajouter un mot. 🖋️
Et puis j’ai trouvé que cette série de créations fonctionnait bien aussi en livret. 🤔 Comme mes petites affiches, je voulais un objet qui puisse avoir un double usage : que l’on puisse garder pour soi ou que l’on puisse offrir. C’est là que j’ai eu l’idée de confectionner des carnets de cartes postales détachables. 💡 Toujours avec le même principe : au recto une peinture, au verso un poème avec de la place pour écrire.
Pour cette collection, j’ai fait pas mal de choses à la main. 🤗
- Les tirages ont été réalisés chez un imprimeur – une entreprise lyonnaise, avec une super équipe qui m’a conseillée et proposée de très beaux papiers. 🖨️
- Mais j’ai dû ajouter moi-même les dorures à la peinture sur certaines illustrations, n’ayant pas d’autres procédés à ma portée. 🖌️
- Puis j’ai confectionné avec soin chacun des carnets de cartes détachables en réalisant une reliure chinoise toute simple mais qui donne un très joli effet. 🪡
Voilà comment est née ma toute première collection de papèterie illustrée !
Ma deuxième collection : gourmandises & champignons
Un Inktober… de nouveau !
Et oui, tout est encore parti de ce fameux challenge de dessin ! C’était en 2022, un an après la création des cartes poétiques. Octobre approchait, et j’avais de nouveau envie de me lancer le défi d’un dessin par jour pendant un mois. 💪
Avec le temps, l’Inktober est devenu très populaire sur les réseaux sociaux. Et d’autres artistes ont commencé à proposer des listes alternatives à l’officielle de Jake Parker. Cette année-là, j’ai décidé d’expérimenter celles de deux illustratrices que j’aime bien : Annie Parsons et Sybille Bader. L’une proposait des mots autour de la nourriture (la liste “Foodtober”), et l’autre autour des champignons (la liste “Shroomtober”).
J’ai donc partagé le mois en deux pour créer 11 gourmandises à l’aquarelle, et 12 champignons à la gouache. 🍄🟫🍪
Les gourmandises
La liste “Foodtober” m’a inspiré des tas de petits personnages dans des situations rigolotes, parois tragi-comiques. Il y a les grains de café qui nagent dans une tasse par exemple, le donut qui pleure après s’être fait croquer, ou encore le kaki qui demande en mariage une carotte. Je me suis beaucoup amusée à les réaliser à l’aquarelle ! 👩🎨
Puis ces gourmandises sur pattes sont devenues des cartes postales, et un petit calendrier de bureau. J’ai de nouveau fait appel à mon imprimeur lyonnais pour les tirages. Il m’a proposé un très beau papier épais et texturé, qui ressemble beaucoup à celui que j’avais utilisé pour peindre les originaux. J’étais vraiment très contente du résultat !
La fricassée de champignons
La deuxième partie du mois, j’ai suivi la liste “Shroomtober”, mais à la gouache cette fois. J’étais encore en phase d’expérimentation, je variais souvent les techniques – c’est toujours un peu le cas cela dit… 🤭 J’ai conçu un grand tableau au format raisin (65 x 50 cm) divisé en 12 carrés dans lesquels s’inséraient les champignons.
Là encore, je me suis beaucoup amusée. J’ai découvert des variétés complètement folles ! 😱 Je ne me doutais pas qu’il y avait autant de formes et de couleurs différentes. Sachez que je n’ai rien inventé : j’ai peint mes champignons d’après les photos que je trouvais sur le net. Si ça vous intéresse, je pourrais vous donner les noms. N’hésitez pas à me demander !
De ce travail, j’ai tiré des affiches au format A3. Pour la petite anecdote : ça a été une grosse galère ! D’abord, je n’ai pas pu scanner mon tableau, le format était trop grand – et oui, je n’avais pas pensé à ça… 😅 Du coup, j’ai dû le prendre en photo. Mais j’avais peur que la qualité de mon téléphone ne soit pas suffisante. Alors j’ai pris en photo chacun des carrés dans lesquels sont peints les champignons, puis j’ai recomposé le tableau sur photoshop. 👩💻
Et ce n’est pas fini ! 🤯 J’ai eu énormément de mal à retrouver les couleurs originales. Les photos ne les rendaient pas fidèlement, surtout les verts qui sont tellement plus vibrants à la gouache… J’ai donc passé des heures à bidouiller pour retrouver des teintes les plus fidèles possibles… 🎨
Cette deuxième collection m’a permis de développer un peu plus le côté léger et drôle de mon univers. J’ai vraiment aimé donné vie à tous ces personnage !
Ma troisième collection n’aurait pas dû voir le jour…
Pas d’Inktober en 2023…
On est en octobre 2023. Mon compagnon et moi avons trouvé une jolie maison à la campagne, et le déménagement est prévu à la fin du mois. C’est un énorme changement : nous quittons Lyon pour un petit village dans le Roannais ! Du coup je me dis : cette année, pas d’Inktober, je me concentre sur les cartons. 📦
Puis le challenge démarre sur les réseaux sociaux. Et ça me démange… 😬 J’adore l’effervescence créative de l’Inktober ! Finalement, je décide de le suivre quand même, mais sans pression, en me limitant à des petits dessins réalisés en 30 minutes maximum par jour. ⏳ En plus, je me suis acheté un joli crayon multicouleur : c’est une belle occasion de l’essayer !
Mes petits dessins marchent bien : j’ai de bons retours sur instagram ! ☺️ Et de mon côté, je m’éclate avec mon crayon qui m’invite à lâcher prise en ne maîtrisant pas la couleur. Ces courtes pauses créatives me font beaucoup de bien au quotidien. Cela me permet de souffler un peu dans cette période de grand chamboulement. 🤯 Et comme toujours, à la fin du challenge, j’ai envie de faire quelque chose de mes illustrations…
Une collection sur les chapeaux de roues !
Alors c’est décidé, je me relance dans une nouvelle collection : les “couleurs magiques” ! En trois semaines chrono ⏱️, je réalise un calendrier mural pour 2024, des cartes de vœux pour les fêtes de fin d’année, des marque-pages et une planche de stickers.
La planche de stickers, c’était mon produit préféré de cette série ! Je trouvais que le format fonctionnait trop bien avec mes petits personnages. Et la qualité était vraiment chouette ! J’ai travaillé avec un imprimeur nantais spécialisé dans les autocollants.
Ma quatrième collection : naissance des drôles de dames
Une tache de peinture
Étonnement, ma quatrième collection n’a rien à voir avec un Inktober ! Elle est née d’une tache de peinture. 🤭 Je vous explique.
Quand il reste de la gouache sur ma palette, à la fin d’une illustration ou d’un projet quelconque, je l’utilise pour créer des formes complètement aléatoires dans un carnet de croquis. Le jeu, ensuite, c’est de dessiner à l’intérieur de ces taches. ✍️ C’est très amusant, et surprenant aussi. Elles peuvent se transformer en animal, en paysage, en fleur… Ou en dame espiègle qui se cache le visage pour rire !
Ce personnage m’a beaucoup amusé. Alors je l’ai gardé en tête… Et un jour, j’ai décidé d’en faire une peinture, en jouant avec des formes colorées. Mais la première version que j’ai réalisée ne m’a pas complètement convaincue. Je ne savais pas trop quoi en faire. Je l’ai rangée dans un carton à dessin, et je l’ai laissée mûrir… 📦
De la création de carnets…
Les mois ont passé. Et un jour, en allant chez mon imprimeur, j’ai vu de jolis petits carnets dans sa vitrine. C’étaient les nouveaux produits qu’il proposait à l’impression, pour les créateurs et créatrices. J’ai adoré l’idée ! Et je me suis décidée. 💡 Ce serait ça, ma quatrième collection : de jolis carnets avec ma drôle de dame !
En rentrant chez moi, j’ai ressorti ma peinture et j’ai décidé de la refaire. 🎨 J’ai d’abord modifié le format pour qu’il s’adapte à une couverture de cahier. Et puis j’ai retravaillé les couleurs : j’ai éclairci la peau de ma petite dame pour qu’elle contraste mieux avec le fond, et je lui ai donné du volume. De cette manière, elle se détachait du décor, ce qui la rendait plus vivante !
Ce travail m’a bien amusé, et je ne voulais pas m’arrêter là. J’avais envie d’essayer d’autres combinaisons de couleurs, de continuer à jouer avec les formes et les motifs, de raconter d’autres histoires à partir de ce personnage.
J’ai pris des inspirations un peu partout : de Niki de Saint Phalle à Sonia Delaunay, en passant par les combinaisons de ski des années 90, les bonnets de bain vintage et un motif carreaux très tendance que j’ai dû voir chez IKEA. 😆 C’est ainsi que trois autres dames ont vu le jour.
… à l’élaboration de ma quatrième collection !
J’ai réalisé des tas de croquis, de tests et de loupés. Certaines drôles de dames ont connu plusieurs versions. Comme ce travail m’a pris du temps, j’ai décidé de ne pas me limiter à des carnets, et de développer une véritable petite collection. Et là encore, la phase de création des produits n’a pas été évidente.
En effet, les couleurs de la gouache sont vibrantes et intenses ; c’est impossible de retrouver exactement la même chose avec l’impression numérique classique. J’ai donc passé des heures sur Photoshop à retravailler les bleus et les verts, pour retrouver des nuances qui se rapprochaient des originaux, et pour maintenir de bons contrastes. J’ai également fait de nombreux tests d’impression, jusqu’à être satisfaite. 🖨️
Tu l’auras compris, quand il s’agit de couleurs, je suis tatillonne. 🤭 Mais ça valait le coup, parce que le résultat fonctionne bien ! J’ai ainsi pu décliner mes visuels en carnets, en affiches et en stickers.
Comme toujours, j’ai travaillé avec des imprimeries professionnelles françaises. Les carnets et les affiches ont été imprimées à Lyon, et les stickers à Nantes. Je sélectionne mes prestataires avec soin. 🔎 L’imprimerie est un vrai métier. Il y a tout un tas de paramètres à prendre en compte : le papier, le format, le calage, les traits de coupe, les tests colorimétriques… C’est pourquoi je choisis toujours des entreprises avec lesquelles j’ai un bon contact, qui proposent des papiers de qualité et qui sont de bons conseils. Et quand je peux, je privilégie le local pour limiter les transports de colis ! 🚛
Voilà donc l’histoire de mes drôles de dames, nées de la rencontre fortuite entre une tache de peinture et un carnet.
Cette rétrospective touche à sa fin. J’ai adoré vous embarquer avec moi dans cette aventure, et vous livrer les secrets de mon processus créatif. J’espère que ça vous a plu ! N’hésitez pas à me faire vos retours en commentaires. Et si vous ne voulez pas vous arrêter là, je vous invite dans l’une de mes sessions de modèle-vivant : de chair et d’encre !
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